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RÉSUMÉ

Dans les années 1660, les Jansénistes prenaient le christianisme «trop au sérieux», et n’aimaient pas les «demi-chrétiens» comme dit l'une des religieuses. Parmi elles figure la Sœur Angélique de Saint Jean, ancienne maîtresse des novices, admirée par la toute jeune Sœur Françoise qui cherche auprès d’elle du réconfort au moment où certaines nonnes vont trahir...

FICHE TECHNIQUE

Auteur: Henry de Montherlant

Mise en scène: M. Jean Meyer

Décor et costumes: Mme Suzanne Lalique

Port Royal affiche.jpg

REPRÉSENTATIONS

Comédie-Française, du 21 septembre 1973 au 27 février 1974

Soirées à 20h30: 21, 26 & 29 septembre 1973 - 2, 7, 11, 12, 17, 24 & 27 octobre 1973 - 1, 4, 10, 19, 20, 23, 26, 27 & 28 novembre 1973 - 1, 3, 4, 10, 11 & 16 décembre 1973 - 25 & 31 janvier 1974 - 9, 13, 21, 24 & 27 février 1974

Matinées à 14h30: 23 septembre 1973 - 21 octobre 1973 - 18 novembre 1973 - 9 décembre 1973 - 3 & 17 février 1974

AVEC

MM. Jacques Eyser (Le Visiteur), François Chaumette (Monsieur de Beaumont de Péréfixe), François Beaulieu (L'Official), Marco-Béhar (Le Lieutenant civil), Jean-Paul Moulinot (Premier Aumônier), Jean-Noël Sissia (Le Chevalier du guet), Georges Riquier (Le Grand Vicaire)

Mmes Louise Conte (Mère Catherine-Agnès de Saint-Paul), Annie Ducaux (Sœur Angélique de Saint-Jean), Françoise Kanel (Mère Madeleine de Sainte-Agnès), Christine Fersen (Sœur Catherine de Sainte-Flavie), Alberte Aveline (Mère Marie-Dorothée de l'Incarnation), Ludmila Mikaël (Sœur Gabrielle), Tania Torrens (Sœur Hélène), Catherine Hiegel (Sœur Julie), Aline Bertrand (Sœur Louise), Isabelle Adjani (Sœur Marie-Françoise de l'Eucharistie), Fanny Delbrice (Deuxième Sœur), Denise Pezzani (Troisième Sœur)

Élèves MM. Jean-Noël Baric (Le Prévot de l'Île), René Both (Deuxième Aumônier)
Mmes Brigitte Dunsky (Une Sœur), Lucienne Montlaur (Sœur Françoise-Claire)

© Comédie-Française , Getty images - Lipnitzki - Gamma Keystone

SÉLECTION DE CRITIQUES

"Le ton adolescent que réclamait Montherlant"
Le sacrificateur, c'est Péréfixe, archevèque de Paris, personnage de bon sens et de médiocrité, à qui François Chaumette donne, non sans raison, un naturel presque farce... Dans le rôle de la sœur Angélique, Annie Ducaux, qui doit être à la fois dure, hostile et désarmée, réussit admirablement à passer de la sécheresse, qui appelle presque l'inimitié, à une sorte de désespérance violente, à une précarité qui retiennent notre sympathie. Isabelle Adjani, qui est la jeunesse même, à ce je ne sais quoi de buté et de perdu qui est bien dans le ton adolescent que réclamait Montherlant.
Pierre Marcabru, France Soir, 23 septembre 1973

"Un plaisir"
Cette reprise se justifie tout à fait : il faut aussi maintenir la tradition, nécessaire autant que les analyses plus audacieuses. C'est un plaisir ; un autre plaisir que celui de retrouver Annie Ducaux, incarnant cette belle figure torturée avec l'autorité d'un grand métier admirablement dominé : une leçon. Et puis, on verra Isabelle Adjani... En sœur Marie-Françoise, elle m'a paru bien plus remarquable encore (qu'en Agnès) dans sa sûreté tendue, son élan de petite fille révoltée, irréductible. Dure comme sa foi.
Matthieu Galey, Combat, 26 septembre 1973

"Inoubliable"
J'ai retrouvé l'excellent, simple et haut décor de Suzanne Lalique. J'ai retrouvé la mise en scène que Jean Meyer avait parfaitement réussie... François Chaumette nous a offert de Mgr de Péréfixe une image intelligente et non dépourvue d'ironie aussi bien que d'un certain commencement de bonne foi qui, pour un peu, frôlerait le commencement du doute. Il fait bien, il est bien tout ce qu'a voulu Montherlant... Enfin, la sœur Angélique de Saint-Jean, cette femme d'un si hautain orgueil et qui se tient si droit, mais qui ne peut faire l'aveu de sa souffrance pathétique... Pour moi, l'incarnation de ce personnage, qui est toute passion, restera la création majeure d'Annie Ducaux qui s'y montre inoubliable.
Jean-Jacques Gautier, Le Figaro, 24 septembre 1973

"Rien à dire que des compliments"
François Chaumette a composé, excellemment, un personnage qui semble fait pour attirer les flèches de Saint-Simon... De Mmes Louise Conte et Annie Ducaux (mère Catherine-Agnès de Saint-Paul et sœur Angélique de Saint-Jean) rien à dire que des compliments. Quel métier, quel admirable métier ! Pour Isabelle Adjani (sœur Marie-Françoise de l'Eucharistie), quelle nature ! Frémissante, pathétique, fragile et pure, cette jeune actrice joue d'instinct avec une admirable justesse. C'est un chant de rossignol, insolite et pur, au milieu des voix exercées des "prime donne".
Dominique Jamet, L'Aurore, 2 octobre 1973

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