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La Maison de Bernarda Affiche.jpg

RÉSUMÉ

Les filles de Bernarda Alba, prisonnières dans leur maison, rêvent à un amour qu'elles ne connaissent pas. Elles se débattent dans une atmosphère asphyxiante et deviennent folles d'ennui. Elles cristallisent leur désir sur Pepe, le fiancé de la plus âgée d'entres elles, Augustias, et aussi la plus sotte, la plus laide. Seule la fortune a dicté cette alliance, mais Pepe brûle pour la plus jeune, Adela. Il déjouera la surveillance dont elle est l'objet et réussira à la posséder. Une seule fois...

REPRÉSENTATIONS

Maison de la Culture de Reims (Théâtre Populaire de Reims), de Décembre 1972 à Février 1973

Théâtre National de l'Odéon (Comédie-Française), du 26 Novembre au 29 Décembre 1974

Soirées (20h30): 26, 27, 28, 29 & 30 novembre 1974 - 1, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 24, 25, 26, 27, 28 & 29 décembre 1974

Matinées (16h00): 1, 8, 15, 22, 25 & 29 décembre 1974

FICHE TECHNIQUE

Auteur: Federico Garcia Lorca

Titre original: La casa de Bernarda Alba

Adaptation: M. André Bellamich

Mise en scène: Robert Hossein

Assisté de: MM. Maurice Attias et Fabrice Pecunia

Décor: M. Jean Mandaroux

Costumes: Mme Sylvie Poulet

Assistant Costumes: Alain Chaudier

Ingénieur du son: M. Bernard Guillaumat

AVEC

Mmes Louise Conte (Maria Josepha), Annie Ducaux (Bernarda), Bérangère Dautun (Amélia), Christine Fersen (Augustias), Aline Bertrand (La Poncia), Marcelle Arnold (Prudencia), Isabelle Adjani (Adela), Fanny Delbrice (Martirio), Béatrice Agenin (Magdalena)

Élèves Monique Brun, Véronique Dancigers, Nicole Duprat, Françoise Felgeurolles, Danièle Lecomble, Lucienne Montlaur, Janine Souchon

Photos © Comédie-Française - Enguerand - Getty, Alain Dejean - Jacques Haillot

SÉLECTION DE CRITIQUES

"Art admirable"
Quel art admirable, celui de Robert Hossein, qui lui permet en même temps de magnifier le Hugo de Hernani et le Lorca de Bernarda... Dans un intelligent décor de Jean Mandaroux, il fait évoluer en maître les pièces d'un jeu d'échecs tragique dont, autour de la reine, on a décapité le roi et remplacé les fous par des folles... En contre-point, il a merveilleusement rendu l'oppression d'un monde qui, croyant avoir refoulé ses désirs au plus profond de lui-même, se couvre pourtant de sueur dès que retentit dans l'étable voisine le hennissement d'un poulain-étalon... Une fois encore, les Comédiens français ont parfaitement servi les desseins du metteur en scène.
François Chalais, Europe 1, 30 novembre 1974

"Très beau spectacle"
Un très beau spectacle, adroitement mis en scène dans un décor évocateur de Jean Mandaroux.
Guy Roquelaure, Les Affiches Parisiennes, 15 décembre 1974

"J'allais chercher Lorca, je l'ai trouvé"
J'allais chercher Lorca, je l'ai trouvé. Les comédiennes ont l'importance, relative et indubitable, des "noires" sur une portée. Les qualités de chacune conditionnent la perfection d'un ensemble. L'effacement est payant. Il paie... Aline Bertrand, parfaite servante-confidente-prophétesse, Cassandre des torchons qui ronchonne et s'attendrit en annonçant le pire ; Fanny Delbrice, Martirio disgraciée ; dur fruit sec aux tendresses incomprises ; la comédienne a du tact, de la finesse ; Isabelle Adjani, qui habille son Adela de bouderies rageuses avant que la passion puis la mort ne l'emportent : un charme têtu, fringant comme l'espoir et la jeunesse ; Annie Ducaux, Bernarda superbe et intolérable - c'est bien simple : "à tuer" - dont la grandeur, l'allure, la voix (rage, ironie, froideur) glacent et emportent cette tragédie du bonheur refusé.
Henry Rabine, La Croix, 7 décembre 1974

"Autorité et conviction"
Derrière ce huis clos, derrière ces prises d'air obstruées, la rigide, la dure, la violente femme, la mère impitoyable, qu'incarne avec une autorité et une conviction farouches Annie Ducaux, cette sombre déesse, ce tyran de vertu, ce despote d'honorabilité, cette furieuse gardienne de la réputation du foyer, maintient ses filles en prison... L'ensemble de la distribution (Christine Fersen, Fanny Delbrice et leurs camarades) m'a paru équilibré avec un certain bonheur pour encadrer les protagonistes de l'action... Les deux pôles sont donc Bernarda et Adela-Adjani, petit coquelicot dansant, ensuite pauvre oiseau qui se débat dans la noire marée du drame, mais dont on a toujours l'impression qu'elle trouve, à l'instant, sans les avoir cherchées, des choses justes et jolies qui surprennent...
Jean-Jacques Gautier, Le Figaro, 30 novembre 1974

"Prodigieuses"
Les cinq filles prodigieuses... Il faut voir et admirer ces cinq jeunes comédiennes, obéissant au moindre souffle d'Hossein, à la moindre indication d'Hossein pour habiter plus que pleinement les fantômes d'Hossein. Mlle Christine Fersen : Augustias... le sacrifice orgueilleux et la dureté toute prête à prendre aussi sa revanche ; Mlle Fanny Delbrice, la bossue Martirio, qui égale dans mon souvenir, et ce n'est pas peu dire, Mlle Arlette Thomas mais il y a quelques années ; Mlles Bérengère Dautun et Béatrice Agenin... qui se sacrifient superbement sur l'autel de leurs "héroïnes"... et pourtant sans cesse présentes, sans cesse offrantes ; Mlle Isabelle Adjani, la plus gâtée (par son rôle) et qui s'éclot, à faire vraiment pleurer, de ses cris finaux de petite bête blessée à mort. Mme Louis Conte parvient à faire passer le rôle injouable de la folle berçant son agneau (il faut le faire) et Mme Aline Bertrand renouvelle, de tout son talent et de tout son cœur, la si convenue, et si attendue, vieille servante haineuse et aimante.
Gilbert Chateau, Le Progrès de Lyon

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